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Le digital transforme le quotidien des salariés et managers

Le digital transforme le quotidien des salariés et managers

Les atouts et menaces

Selon une récente étude BVA pour Salesforces, le numérique  représente de nombreux atouts pour les salariés, mais reste une menace pour les plus précaires d’entre eux.

En effet, le numérique est globalement perçu comme un outil facilitateur du quotidien  par les salariés français, qui considèrent très largement qu’il permet de faciliter leur travail (78%), et notamment les échanges et la communication (71%), voire même qu’il rend leur travail plus intéressant (62%). Pour autant,  il peut être source de stress pour 39% des salariés, certains considérant également qu’il perturbe leur équilibre vie personnelle/vie professionnelle (36%). Bien que la moitié des salariés français voient le numérique dans leur travail comme une opportunité, les craintes existent.  29% redoutent que leur emploi disparaisse suite au développement du numérique, notamment les employés (33%) et les personnes disposant de faibles revenus (34%),  et un salarié sur trois (32%) exprime son inquiétude sur sa capacité à rebondir face aux évolutions du monde du travail, notamment les ouvriers (40%) ou les séniors (39% des personnes âgées de 50 ans ou plus).

Autre étude, même tendance, celle réalisée par le HRM Digital Lab, mené en partenariat avec OpenSourcing et Kantar TNS autour de 3 volets : le recrutement digital (pratiques des candidats et des recruteurs), l’impact du digital sur les compétences dans les entreprises et les organisations et le management intergénérationnel. Il en ressort que « 88% des salariés déclarent que le numérique impacte leur métier totalement, beaucoup, modérément ou peu. Ils ne sont donc que 12% à ne ressentir aucun impact du numérique sur leur métier ». Et si 65% des salariés considèrent avoir une très bonne ou une bonne maîtrise du numérique dans le cadre de leur travail, ils ne sont que 5% à considérer avoir une maîtrise insuffisante ou très insuffisante.

Et les salariés semblent confiants puisque 40% d’entre eux, « considèrent que le numérique va modifier leur métier et le rendre plus intéressant dans les années à venir. Ils ne sont que 26% à penser que le numérique va avoir un impact négatif soit en faisant disparaître leur métier (4%) soit en le rendant moins intéressant (22%). »

Les atouts et menaces

Selon HRM Digital Lab , 47% des salariés déclarent être à l’aise dans la gestion de leur réputation numérique professionnelle. Ils sont 19% à ne pas se sentir à l’aise.

La mise à jour régulièrement de ses profils sur les réseaux sociaux ainsi que la vérification des résultats relatifs à son nom sur Google et les réseaux sociaux sont les deux actions principales conduites par les salariés pour gérer leur marque employé́.

De manière moins importante, on retrouve le partage de contenu sur les réseaux sociaux ainsi que la participation à des forums de discussion/groupes d’appartenance :

  • 44% : Mise à jour régulière de ses profils sur les réseaux sociaux
  • 35% : Vérification des résultats relatifs à son nom sur Google et les réseaux sociaux
  • 16% : Partage de contenus sur les réseaux sociaux
  • 10% : Participation à desforums de discussion/groupes d’appartenance
  • 5% : Autre
  • 3% : Mise à jour d’un blog/site
  • 1% : Développement de contenus vidéos sur YouTube
  • 1% : Mise en ligne de PowerPoint sur Slideshare

Salariés et e-formations

Selon l’étude du HRM Digital Lab, «  52% des salariés déclarent avoir recourt à l’apprentissage numérique informel pour apprendre, tous les jours ou presque, quelques fois par semaine, quelques fois par mois, quelques fois par an. Ils sont 48% à déclarer n’y avoir jamais recourt. » Et l’étude BVA pour Salesforces de préciser que «  malgré des progrès enregistrés depuis l’an dernier, les salariés considèrent encore majoritairement que leur entreprise ne fait pas suffisamment de choses dans le domaine de la formation, qu’il s’agisse de la transmission des savoirs au sein de l’entreprise (54%), de l’information des salariés sur leurs droits et les formations auxquelles ils auraient droit (57%), et plus généralement sur l’accès à des formations qu’elles soient externes (58%) ou sur Internet (61%).

Concernant plus spécifiquement la formation aux outils numériques, un salarié sur deux indique que son entreprise a proposé à ses salariés des formations dans ce domaine, avec de fortes différences selon la taille d’entreprise (des formations davantage proposées dans les grandes entreprises que dans les petites). 41% des salariés déclarent par ailleurs avoir suivi une formation aux outils numériques mais seuls 34% l’ont fait par le biais de leur entreprise (9% l’ont fait par leurs propres moyens ou via une association).

Des résultats qui peuvent paraître quelque peu insuffisants au regard de l’importance que les salariés accordent à ce sujet  (87% jugent important ou indispensable de se former aux outils numériques et aux nouvelles technologies) mais aussi  au regard du niveau d’aisance des salariés avec les outils numériques, qui n’est pas aussi élevé que l’on pourrait le croire  : seuls 38% s’auto-évaluent de manière très positive sur ce sujet, tandis que 45% font part d’une maîtrise modérée et qu’un sur cinq éprouve des difficultés (17%), notamment parmi les ouvriers (29%), les séniors (22%) et ceux qui n’ont jamais suivi de formation dans ce domaine (22%) ».

Comment l’entreprise doit-elle former au numérique ?

«  Si les entreprises spécialisées dans le domaine du numérique sont jugées très largement légitimes pour dispenser des formations aux outils numériques aux salariés (85%), ces dernières sont également  jugées légitimes pour intervenir auprès de publics externes, comme les personnes au chômage ou exclues du marché du travail (80%) ou les étudiants (78%). Ils sont en revanche plus réservés sur le fait de former les enfants (55% contre 45% qui ne jugent pas cela légitime).Les formations au numérique sont globalement jugées bénéfiques pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes non-diplômés (80%) et des personnes en situation d’exclusion sociale (79%), mais aussi pour permettre une certaine ascension sociale (74%).

Enfin, si les jeunes devaient être formés au numérique avant leur entrée dans le monde du travail, les salariés estiment que la formation devrait porter en priorité sur la protection des données personnelles (50%) et la sécurité informatique (42%), devant l’éthique dans le domaine du numérique (29%), la gestion des données (26%), l’utilisation de l’intelligence artificielle (17%) et le développement / le code (15%) ».

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